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Channel: Comité Olympique Canadien – Sport & Société
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JO 2026 : Bisbilles entre le Maire de Québec et le Président du Comité Olympique du Canada

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En 2010, avec Vancouver, le Canada accueillait les premiers Jeux Olympiques d’hiver sur son territoire, depuis l’édition 1988 hébergée à Calgary. Mais malgré le succès organisationnel de l’événement, le pays souhaite encore obtenir les faveurs du Comité International Olympique (CIO).

En effet, depuis plusieurs mois, le Comité Olympique du Canada (COC) désire ouvertement une candidature future de la ville de Québec, et son Président, Marcel Aubut, a à nouveau évoqué cette possibilité il y a peu.

« C’est mon travail de faire en sorte que des villes canadiennes s’intéressent à avoir les Jeux.

J’ai toujours pensé qu’il n’y a pas une plus belle place qu’ici pour les tenir, avec toutes les infrastructures que nous avons, dont le Massif de Charlevoix et les deux amphithéâtres.

Mon dieux que nous sommes équipés ! »

Néanmoins, cet enthousiasme n’est pas partagé par le Maire de la ville concernée, Régis Labeaume.

Fin 2011, le Conseil Municipal avait ainsi renoncé « à moyen terme » à une candidature olympique. Une ligne politique qui n’a pas déviée et ce, en dépit de l’insistance de Marcel Aubut.

Québec 2026 - Marcel Aubut et Régis Labeaume

Une insistance qui s’est transformé en avertissement au regard des récents propos de Régis Labeaume. Celui-ci avait alors indiqué croire en un appel du CIO afin que Québec organise les Jeux d’hiver et ce, en l’absence d’autres candidatures.

Mais pour Marcel Aubut, Régis Labeaume « se trompe et il ne faut pas qu’il pense comme ça. J’espère que c’était une blague. Ca ne marchera jamais comme ça ».

Une réponse qui n’a visiblement pas été au goût du Premier Magistrat de Québec. Sans doute agacé par l’attitude du grand patron de l’Olympisme canadien, Régis Labeaume a tenu à préciser, sur un ton pour le moins sévère, certains éléments et non des moindres.

« C’est moi qui décide pour les Jeux Olympiques.

J’ai mes entrées au CIO. Je n’ai besoin de personne. Je sais exactement ce que pensent les gens des Fédérations sportives. Je parle à des gens du CIO. J’ai mon réseau à moi et je n’ai besoin de personne d’autre.

Des présidents de Comités Olympiques, il y en a plein dans le monde ! Je ne veux pas diminuer Marcel, mais ce n’est pas avec lui qu’ils font affaires, c’est avec nous autres. Quand ils appellent à Québec, qu’ils veulent faire des affaires à Québec, ils n’appellent pas Marcel, ils m’appellent moi.

On n’est pas fous. On sait ce qu’on a à faire. Marcel, c’est parce que son mandat s’achève. Il aimerait bien qu’il se passe quelque chose, mais moi, j’ai du temps en masse, en masse, en masse ».

Un échange qui n’augure en rien un réchauffement des relations entre les deux personnes à même de décider d’une candidature olympique.

Il n’est donc pas certain de revoir le Canada sur la scène olympique avant plusieurs années et ce, d’autant plus après le renoncement de Toronto de s’aligner dans les starting-blocks pour 2024.

Illustration : Marcel Aubut et Régis Labeaume (Crédits – Le Soleil / Erick Labbé)


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